welcome on the ground

Après quatre vingt-dix sept ans soumise à une atmosphère chargée en radiation, la Terre qui se dessine sous les yeux des survivants de l'Arche a changé de manière drastique. Plus encore que des changements chimiques invisibles dans l'air ou dans l'eau, ce sont également des changements d'apparence de la surface du sol, de la température que l'on peut ressentir, ou même de l'apparence des animaux.

Ici, dans un monde où l'humanité n'est plus que de petits groupes éclatés à travers le territoire, la nature a majoritairement repris ses droits : dans ce sujet, vous découvrirez les aléas et les nouveautés de celle-ci survenus depuis que l'humanité a embarqué sur l'Arche. Si pour les Grounders, les changements ont été perçus comme progressifs et qu'ils se sont fondus dans ceux-ci, pour les habitants de l'Arche, tout est nouveau et tout est à découvrir. Tout est également un potentiel danger, en passant d'un fruit à manger ou d'une eau dans laquelle on pourrait nager.


Le territoire du Trigedakru où a atterri la nacelle des Cent se situe au Nord Est des anciens États-Unis d'Amérique. Vous pouvez cliquer ici pour voir une carte avec la délimitation des territoires possédés par le Peuple de la Forêt, où se dessinent des hautes montagnes et de grands espaces uniquement occupés par les arbres. Les grandes villes, qui autrefois bordaient la côte américaine, sont aujourd'hui devenues des cendres dont ne sortent de terre que quelques résidus de civilisation. Ainsi, à l'entrée du village de Tondc, il est possible de reconnaître la statue du premier président des États-Unis, Abraham Lincoln, qui appartenait au Lincoln's Memorial à Washington. L’extrémité du territoire des Grounders se situe aux alentours de l'ancienne ville d'Indianapolis (aujourd'hui Polis), dans l'état de l'Indiana, et monte au Nord jusqu'aux abords du lac Erié au Nord de l'ancien Ohio. Au Sud le territoire descend jusqu'en Virginie du Sud, où les Trigedakru côtoient les Hommes des Montagnes.

Le territoire des Grounders se divise en douze factions villages qui, elles-mêmes, sont le centre de gravité de petits villages ou autres groupes de famille qui se sont rassemblées dans un même secteur. Au total, le Trigedakru compte plusieurs milliers de personnes dans ses rangs. Polis est la capitale du territoire Grounder, située sur les abords de la chaîne de montagne qui dessine une barrière naturelle entre les Trigedakru et de potentiels ennemis : entourée de hauts remparts, la ville de Polis est une frontière presque infranchissable pour tout ennemi tentant de conquérir la forêt par l'Est. Au Nord, le Peuple de la forêt possède des alliés en les Gens de la Rivière. C'est au Sud du Territoire des Grounders, au versant des hautes montagnes de la chaîne des Appalaches que se situe la Dead Zone, un territoire devenu aride et asséché, ressemblant à un vaste désert.


Balayée de radiations, l'atmosphère est plus capricieuse et imprévisible qu'autrefois ; dans une journée, le temps peut changer du tout au tout de nombreuses fois, passant de pluies averses à un soleil de plomb. Pendant cinquante ans, la pluie qui tombait du ciel était d'une couleur noire et s'avérait être toxique à la consommation ou même au toucher ; de nombreuses tranches de population sont mortes ainsi - celles qui ont survécu l'ont fait en se réfugiant dans des grottes à proximité de sources filtrées par les profondeurs de la terre ou par les arbres. Pendant longtemps, boire revenait à devoir creuser des puits très profonds dans le sol, et à chaque nouvelle pluie il fallait creuser un nouveau puits, le précédent ayant été pollué par les pluies toxiques. Si dans la zone habitée par le Trigedakru les caprices du temps semblent moins prenants grâce à la couverture des arbres, il n'en reste pas moins que des zones dégagées (comme les lits des rivières, le haut des montagnes ou même la Dead Zone) sont soumises à des conditions climatiques extrêmes.

En été, la chaleur est étouffante (la température pouvant monter jusqu'à 50°C, notamment à cause des radiations), et les rayons du soleil sont perçus comme plus meurtriers que jamais : sortir sous l'éclat du soleil en pleine saison chaude revient au suicide, puisque les radiations réveillées par les rayons du soleil s'avèrent extrêmement dangereuses pour la peau. Si les Grounders ont, au fil des générations, développé une génétique à même de leur permettre de s'adapter aux conditions extrêmes de la nature, ce n'est pas le cas des Cent, qui restent très dépendants des conditions climatiques. En été cependant, les arbres offrent fraicheur et humidité, des ressources très rares enviées par de nombreuses autres populations alentours. L'hiver est, quant à lui, très froid : la température peut descendre jusqu'à -60°C et stagner ainsi pendant des semaines, gelant tout sur son passage, l'eau comme le sol. L'automne est devenue la saison des pluies, où des averses diluviennes s'abattent sur toutes les zones de l'Est du pays, submergeant bien souvent des villages et faisant quitter à la rivière son lit habituel. Les pluies sont généralement accompagnées d'épais brouillards, qui recouvrent le sol et montent parfois jusqu'à la cime des arbres : la forêt étant un endroit très prompt à l'humidité, le brouillard est plus opaque entre les arbres, et encore une fois, ce sont les Grounders qui ont l'avantage par rapport à ces aléas naturels.

Les variations de température entre le jour et la nuit sont généralement conséquentes, puisqu'une fois le soleil ayant disparu sous l'horizon, le vent descendant des montagnes se fait plus aisément sentir. Lorsque des orages menacent dans le ciel, il arrive que les précipitations atmosphériques créent des brouillards acides à même de tuer n'importe qui sur leur passage. Autrefois extrêmement rapides et dangereux, ces brouillards ont perdu de leur toxicité au fil du temps, ce qui rend aujourd'hui la mort beaucoup plus lente et douloureuse plutôt qu'immédiate. En hiver, les grêles sont plus fréquentes sur la neige, et les côtes montagneuses sont alors beaucoup plus dangereuses. Les orages s'avèrent plus violents que tous ceux connus à l'époque d'avant-guerre, et aujourd'hui ce sont des éclairs rendus bleu électrique par l'atmosphère qui percent le ciel sous les roulements du tonnerre. A cause des radiations, cependant, les aurores boréales sont visibles jusqu'au-dessus des montagnes Appalaches lors des nuits les plus froides de l'hiver : les Grounders voient d'ailleurs celles-ci comme une annonce d'une proche fin de la saison froide.


La faune et la flore ont été les premières victimes de ces longues années de guerre et de période post-guerre. Les conséquences n'en sont pas moins dramatiques d'ailleurs, puisque aujourd'hui, au coucher du soleil, il est très aisé de voir toutes les conséquences amenées par les masses de radiations stockées dans l'atmosphère terrestre. En effet, les champignons, mousses et autres lichens scintillent désormais dans le noir, comme des petites lanternes d'une couleur bleue électrique - ce spectacle, quoique grandiose, décrit en effet la richesse en radiations des végétaux les plus absorbants de la flore terrestre. Stockées ainsi, les radiations s'échappent en permanence dans l'air, alimentant l'air de la forêt d'un taux de radiations bien plus fort qu'autrefois. Les animaux qui peuplent la Terre étant les premiers à se nourrir de ces éléments végétaux chargés en radiation, en sont les premières victimes : ainsi, alors que pendant des décennies cerfs, poissons et autres serpents se sont nourris d'éléments radioactifs, il n'est pas rare de constater au combien ces espèces ont changé.

Il sera donc très aisé de trouver un sanglier à quatre cornes, un cerf à un œil ou même un serpent géant hantant des eaux stagnantes. Les eaux stagnantes elles-mêmes, devenues d'un vert criard, sont extrêmement polluées et dangereuses pour la santé : il est indispensable de ne jamais boire ou nager dans cette eau, mais de s'approvisionner dans des eaux en mouvement, comme des fleuves ou des rivières. Les lacs, bien plus vastes que de petites sources verdâtres, ont bénéficié d'une lente et patiente filtration qui les rendent beaucoup plus viables aujourd'hui que les petites sources. Il n'en reste pas moins que ces eaux calmes regorgent des plus impressionnantes mutations radioactives qui soient ; ce que l'on appellerait volontiers des monstruosités sous-marines : les Grounders le diront, le lac Erié lui-même est habité aujourd'hui par une bête horrible aux crocs toxiques et à l'apparence d'un poisson issu des abysses de l'océan.

Manger la viande des animaux de la forêt, les baies des buissons ou même boire l'eau sur Terre s'avèrent être dangereux : pourtant, si les Grounders et les Cent parviennent à survivre tout en se nourrissant de cette Terre, c'est "grâce" à l'ancienne guerre nucléaire, qui a causé les générations précédentes de l'espèce humaine à être chargées de radiations qui se sont transmises sur des décennies et des générations. Aujourd'hui, il est possible pour les Grounders et les Cent de se nourrir, de respirer et de boire sur Terre sans mettre leur vie en danger, mais l'espèce humaine actuelle peut très bien se retrouver à la croisée de destinées qui la mèneront vers des mutations inédites et totalement imprévisibles.