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 (tasha), let him be king of ashes

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Korra Azgada
Korra Azgada
GROUNDERS ◊ INCO HUJ
≈ avatar : emilia clarke.
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MessageSujet: (tasha), let him be king of ashes   (tasha), let him be king of ashes EmptyLun 22 Juin - 18:02


but children grow, and children learn
KORRA AZGADA & TASHA FAIAWOLF
if we were invincible, if we could n e v e r die then all the world could rise against us. and we'd dare to fight caught myself before i fall. i see through all the reasons we are letting go. even if this day won't come i'll burn a thousand moons just to light a single sun. and now the d a r k e s t hour collides with our unguarded lives. this storm up there it knows my name, it calls from a sea of light when the soldiers look away. but we're just mortals || INVICIBLE.

Il était curieux, de constater comme tout ici pouvait être différent d’Inco. Terre d’origine, pays désormais lointain ; de toute son existence, Korra n’avait jamais soupçonné découvrir des contrées si différentes de ce qu’elle avait connue. Ici, l’astre solaire caressait les feuilles des arbres, rendant le vert plus vif, les orangés plus criards, le bleu du ciel plus profond – blanc, bleu, noir avaient été les couleurs de son quotidien pendant toute sa vie, désormais la Chef laissait ses azurs allègrement découvrir ces décors si différents. La Terre était riche, diverse, impétueuse tout autant dans la rudesse de ses hivers sans fin que dans la force avec laquelle un soleil tardif venait apposer ses rayons sur les âmes. Il était difficile de sentir encore l’arôme de la guerre – la vraie – planer sur le camp : et Silas, le frère ingrat, la tornade imprévisible, dirait que c’est parce qu’ils ne se méfiaient pas encore assez de la menace camouflée derrière les apparences. Il était habitué aux visages ennemis : peut-être assez pour les décrypter plus que d’autres, ou peut-être au point de les voir partout, à chaque tournant. Il avait germé en l’esprit de la Huj, malgré elle, qu’il y avait de ces ennemis qu’elle préférait ne pas affronter – les démons étaient déjà assez oppressants dans l’épaisseur de la forêt, ou la froideur des neiges desquelles elle descendait. L’opaline, ici, faisait presque tâche – chez elle, sa blancheur était synonyme d’enfant des glaces, survivante des neiges résistantes de l’hiver qui avaient fauché tant d’hommes et de femmes autrefois. A Tondc, elle était un spectre, le halo de sa pureté affichée, attirait œillades curieuses, parfois menaçantes, d’autres fois orgueilleuses. Ici était le rassemblement de ces têtes couronnées aux arrogances gonflées, là où Korra n’était qu’une novice que l’on préférait croire muette ; elle détestait cela, mine renfrognée, l’allure de ses pas se calquant sur les foulées, beaucoup plus vastes, du démon musculeux qui s’était posé sur son épaule, il y a bon nombre d’hivers, déjà. L’avoir auprès d’elle était comme sentir l’oxygène glisser dans ses poumons, chaque sentiment vibrant dans ses veines, sous le tissu de sa peau – dans le chaos, Cham était devenu son indispensable, plus encore que le frère qu’elle fuyait ardemment. Il y avait des vérités éclatantes, brutales, que la blanche ne voulait pas affronter – que lui resterait-il, si Silas s’éloignait ? Si elle accomplissait le devoir de le bannir elle-même de sa vie ? Derrière son regard cristallin, l’indifférence avec laquelle elle naviguait parmi les foules, les hésitations se livraient une guerre sauvage avec l’honneur, l’idéal, quelque part, construit au gré des souvenirs du patriarche. Au fond des prunelles sombres de celui qui partageait sa chair, son sang, son âme – Korra pouvait voir se refléter ces images qu’elle aurait préféré ne jamais saisir : la défiance, l’arrogance, la rancœur. Rancœur à l’égard de la Galatée façonnée avec soin pendant des lunes et des lunes, brisant le moule dans lequel on l’avait si confortablement installée. Quelque chose s’était brisé, entre Silas et elle, ce soir là où toute la faction-village avait scandé son nom à elle, plutôt que le sien – l’orgueil de l’opalescente la rendait elle aussi, venimeuse à l’égard de celui qui se détournait si tôt d’elle, l’abandonnant avec le poids d’une couronne qu’elle n’avait jamais demandé.

Seuls les vrais demeuraient – avait-elle fini par s’avouer, le cœur attristé, alourdi par l’absence de certains à ses côtés, ces immuables qui auraient dû toujours faire partie d’elle. Désespérée, faible, la Huj s’accrochait à des bribes d’antan, un cœur transformé en glace, des larmes rendues gelées par les intempéries, la nuit sans fin, les abysses. Peut-être avait-ce été écrit dans les étoiles, tout cela également : les trahisons, les déceptions – l’instinct incontrôlable de la créature de marbre, à se tourner vers ce qui lui était cher. Ou ce qui lui était nouveau. « Natshana ain Sonraun. Je peux continuer, d’ici. » demandeuse, elle avait trouvé tous les prétextes jusque-là, pour garder Cham à ses côtés. Maintenant, elle le congédiait presque sans pitié, si ce n’est par le ton de sa voix, la main blanchâtre et froide qu’elle posa sur son bras, ses yeux clairs, se languissant, se plongeant volontiers dans un contact visuel avec lui. Les jours s’allongeaient, sa solitude s’épaississait, et plus que jamais, faible, elle laissait entrevoir les fissures qui déchiraient peu à peu son âme. Le guerrier, impénétrable brute épaisse, presque inaccessible, s’octroyait également le droit de regretter la perte de quelque chose d’avec sa sœur. Nissa l’impétueuse, capricieuse rancunière – ils partageaient tous les deux le même fardeau d’avoir froissé sa fierté, à un moment ou un autre. Sans se dire mot, ils comprenaient cependant le choix de chacun. Cham la laissa là, et seul le vide l’accompagna jusqu’aux tentures qui délimitaient son espace intime, posé là, au milieu de la faction, qui pullulait de monde -  murmurait d’une tension palpable, électrique, qu’elle laissa volontiers derrière elle. Sans surprise, à l’éclairage tamisé de la tente, elle reconnut la silhouette familière, réconfortante de Tasha – la faute qu’elle avait commise, disaient certains ; pourtant le soulagement, le confort qui s’emparèrent de toute l’âme de la fille des Glaces, éloignèrent les nuages, les troubles, les questionnements, les hantises, pour quelques fugaces secondes. « Tasha. » prononça-t-elle pour annoncer sa venue, d’une voix veloutée, exilant certains démons à l’extérieur de cette tente, loin de ce tête à tête. Les lueurs ambrées qui filtraient à travers les draperies donnaient au visage de Tasha un éclair malicieux, un teint hâlé que l’argentée ne pouvait guère espérer égaler. La Chef cilla, détournant vivement le regard, comme empourprée par le simple contact d’une figure plus bienveillante que menaçante à son égard – sans autre forme de politesse, Korra reprit ses aises dans ce chez elle improvisé, détachant vivement les nœuds qui retenaient la lourde cape sur ses épaules – sa peau pouvait être aussi froide que de la glace, aussi blanche qu’un nuage flottant haut dans le ciel, Korra était une créature de feu, toujours habitée par une flamme mystérieuse qui la faisait presque résister aux plus rudes hivers. Tous avaient leurs croyances à ce sujet, et l’orpheline qu’elle avait été avait eu tout le loisir, dans sa jeunesse, d’entendre tout ce que les guérisseurs associaient à sa survie. Nissa avant tout, Nissa et le feu qui avait glissé en elle le jour de sa naissance, lorsque, survivant aux flammes qui avaient tué sa mère, le bébé était devenu pour certains un démon, pour d’autres une promesse. Nissa était loin désormais, mais son feu continuait d’habiter l’amie qu’elle avait laissée derrière. Les bras dénudés, un vent délicat parvenant jusqu’à elle, caressant suavement sa peau, la jeune femme s’autorisa la liberté de souffler un instant, laissant tomber les masques de suffisance, d’assurance qu’elle arborait face à n’importe qui. Face à beaucoup trop d’âmes aujourd’hui, qui tentaient coûte que coûte de déceler la moindre faiblesse chez la Huj contestée, trop jeune - de la fière faction d’Inco. Tasha ne jugeait pas, Tasha était gardienne de bien des secrets.

Attaché à sa ceinture, Korra attrapa un petit sac de cuir, qu’elle ouvrit tout en se rapprochant de sa seconde, faisant glisser dans ses mains quelques baies aux couleurs foncées, que l’on disait comestibles, et qui constituaient bien des repas ici, à l’Est. « Des baies. » déclara-t-elle simplement à sa vis à vis, sans chercher à se justifier de comment elle les avait eues, de la potentielle défiance qu’elle avait commise, échappant à la vigilance des uns et des autres pour disparaître dans la forêt. Elle le faisait plus souvent qu’ils ne le pensaient – sa crainte du Skaikru n’existait pas, et les créatures cachées dans les arbres n’étaient que piètres ennemis, en comparaison aux démons qui bataillaient dans sa tête. En croquant dans le juteux d’un des fruits, l’Azgada laissa son regard vaquer, chercher dans le vide un quelconque signe encourageant – la blanche colombe perdait de son éclat ici, semblant étouffer au cœur de la forêt, dans les tumultes d’une solitude qui n’était que trop nouvelle. « C’est différent. » remarqua-t-elle, tentant un sourire à l’adresse de sa dernière interlocutrice, avant que celui-ci ne se fane. « Tout est différent ici. » et l’intonation de sa voix avait de quoi laisser entendre ces mots retenus prisonniers entre ses lèvres, ces doutes belliqueux que Korra ne saurait formuler. Elle ne savait pas si elle le pouvait - car dans les arbres aux épais feuillages, les oreilles pouvaient être traitresses. Toutes deux savaient de quoi parler cependant, et quelle hantise avait assombri le regard de la Chef – car la vision qui venait parfois, trop souvent, hanter le voile de ses paupières, était celle de ses mains, meurtrières de son frère, parce que c’était son devoir. Parce qu’il était un traitre, et qu’il lui déchirait le cœur et l’âme. « Tu es ma Seconde, j’espère pouvoir me fier à ton jugement.  » elle abandonna son langage natal pour le parler des soldats, sans savoir si cela lui assurait plus de sécurité ou non. Les baies furent délaissées, la nostalgie de l’enfant d’Inco balayée, Tasha était, elle, de ces rares âmes qui avaient connu la clémence d’un Chef juste et impartial. Silas n’aurait jamais droit à ce genre de traitement, car toute trahison qu’il accomplissait pesait plus lourdement aux entrailles de sa cadette – parce que ce n’était pas elle qu’il trahissait, mais bien plus. Tout ce qu’ils étaient, des gens du Trigedakru, frère et sœur. Sang de sang. « Mon père a fait preuve de clémence, envers toi. Certains ont dit jusqu’à sa mort que ç’avait été une faiblesse. J’ai confiance en son jugement, encore aujourd’hui. Et je ne sais pas ce qu’il aurait choisi de faire, à ma place. » Silas aurait-il seulement envisagé de trahir leur père par fierté ? Était-ce son cœur faible qui poussait à la trahison ? Ne serait-elle alors toujours que ça, bafouée, abandonnée ? La réalité lui pesait – elle était pourtant là, criante et omniprésente, comme une maladie qui s’emparait peu à peu de son être. Elle la fuyait, la combattait, en vain.
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