on the ground

i am become death, destroyer of worlds
« Ecoutez-moi bien, votre mission est d’amener vos hommes et le reste des Cent en lieu sûr au Mount Weather. » Le jeune soldat, fraichement promu pour le retour sur terre - cette mission suicide - se retint difficilement de lever les yeux au ciel face au Chancelier. Il s’exhorta, néanmoins, au calme, avant de répondre le plus froidement du monde. « Plus facile à dire qu’à faire, Chancelier Maes. Les Cent se doutent de plus en plus que nous ne sommes pas comme eux et la route du Mont est bloquée par les Grounders. Alors dites-moi : suis-je censé mener chacun de ces jeunes à l’abattoir pour que vous puissiez être sûr de la viabilité du terrain pour le reste d’entre vous ? » Il marqua une pause, un peu trop longue peut-être. Défiant du regard celui à qui il avait pourtant juré fidélité, le jeune-homme rassemblait ses idées. Ne sachant comment en dire assez. Comment décrire le pétrin dans lequel il s’était lancé tête baissée ; dans lequel des adultes soi-disant responsables et bien pensants les avaient presque poussés à mains jointes. « Ne comptez plus sur moi pour les trahir, ni pour faire le travail à votre place. Terminé. » Et voilà comment, d’une simple phrase, il avait scellé son destin. Les représailles viendraient surement, et plus tôt qu’il ne le croyait. Mais pour l’heure, le bien-être de ses camarades l’intéressait plus que l’avis d’un Conseil de pacotille qui menait ses propres enfants au massacre - criminels ou non.

La Terre, cette masse immuable et inhabitée depuis près de 100 ans - 97 pour être exact. Chassée de sa planète natale par une apocalypse nucléaire, l’humanité avait alors survécu dans l’espace, sur ce qu’ils appelaient communément l’Arche. Bien que le plan originel prévoyait que l’humanité reste encore dans l’espace pour au moins les trois générations à venir, la vie sur l’Arche s’avérait être compromise. D’après de récents calculs, il ne restait en effet plus assez d’oxygène et de ressources sur la station spatiale pour subvenir aux besoins de toute la population ; quelques mois tout au plus. Pour tenter de palier à ce problème, le Conseil et le Chancelier décidèrent dans le plus grand secret d’envoyer Cent adolescents, tous âgés de 15 à 21 ans, sur terre. Afin de ne pas alerter la population, ils avaient sélectionné leurs « candidats » parmi les jeunes prisonniers, la racaille dont personne ne voulait - ainsi que parmi une dizaine de jeunes soldats triés sur le volet pour se fondre dans le groupe. Bien que les gens de l’Arche l’ignorent encore, leur avenir dépend de ces adolescents et de leur capacité à survivre dans ce milieu hostile et imprévisible qu’est devenue la planète Terre.


Le noir de la nuit avait été percé de mille feux, la voute céleste s'embrasant et les flammes, arrosant l'épaisseur des arbres de la forêt. De là-haut, du ciel venait une toute nouvelle menace, puissante et brûlante, capable de tout détruire sur son passage. Derrière le sillage de la boule de feu, les étoiles avaient disparu, et l'horizon si vaste était bouché : des jours sombres se profilaient à l'horizon. C'est le murmure qui s'éveilla entre les quelques silhouettes qui s'étaient dressées sur leurs jambes ; la crainte servile qui glissa jusque dans la terre, jusque dans les arbres qui frémirent sous un vent froid. On avait dit que l'hiver s'annoncerait périlleux, froid ; soudainement, c'était une toute nouvelle lutte qui allait animer les peuples sur le sol. « Konge osir Heda. », parmi les spectres de la forêt, un mouvement avait percé l'immobilité ; frêle, petite, c'était son visage, empli d'une détermination aussi tranchante qu'une lame, qui intimidait. Heda devait savoir, Heda savait sans doute déjà. Sous l'influence impérieuse de la fille au visage peint de noir, peu à peu les regards se détachèrent du ciel qui était redevenu noir. Le peuple de la forêt aurait presque pu l'oublier pour un instant ; presque. Si aucune secousse n'avait secoué le sol sous leurs pieds, fait trembler les arbres autour d'eux, ou porté une âcre odeur de brûlé.

Wamplei ste komba raun. La guerre arrive. Le murmure avait à nouveau glissé sur toutes les lèvres, devenant cris à mesure que la nuit avait avancé. Et dès le lendemain, à travers la forêt, jusqu'aux bordures de celle-ci, la rumeur s'était installée : chaque chef de village était appelé à rejoindre le cœur des bois - bientôt, la Commandante du clan de la forêt accueillerait ses ennemis de toujours comme des amis ; désormais, tous avaient un ennemi commun. Désormais quelqu'un était venu réclamer leur terre.

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